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Un secteur de la volaille de l’UE résilient

15 avril 2012

Le rapport de la Commission européenne intitulé « Short term outlook for arable crops, meat and dairy markets » (Perspectives à court terme pour les marchés des cultures arables, de la viande et des produits laitiers) de février 2012 a révélé que, malgré une contraction globale de la consommation de viande de l’UE, la consommation de viande de volaille a légèrement augmenté en 2011. La consommation de volaille de l’UE devrait croître de 0,8 % en 2012, la production nette augmentant de 0,6 % en 2012 et de 0,7 % en 2013. Les exportations de volaille de l’UE devraient baisser de 1,2 % en 2012, cette tendance se poursuivant en 2013. Toutefois, en 2013, les exportations de volaille de l’UE seront encore de 32,5 % supérieures à 2009, et de seulement 3,4 % inférieures à leur record de 2011. Pendant ce temps, les importations de volaille de l’UE devraient se stabiliser à des niveaux supérieurs à ceux en vigueur en 2010 (+ 1,8 %) mais inférieurs à 2009 (– 6 %).

Production, consommation et exportations de viande de volaille de l’UE-27, 2009-2013 (en tonnes, poids équivalent carcasse)

  2009 2010 2011 2012 2013
Production brute 11 658 000 12 085 000 12 228 000 12 307 000 12 344 000
Production nette 11 652 000 12 077 000 12 221 000 12 300 000 12 380 000
Consommation 11 578 000 11 719 000 11 744 000 11 839 000 11 906 000
Importations de viande 849 000 784 000 803 000 803 000 793 000
Importations d’animaux vivants 0 1 1 1 1
Exportations de viande 929 000 1 149 000 1 287 000 1 271 000 1 231 000
Exportations d’animaux vivants 7 8 8 8 8

Source : CE, « Short term outlook for arable crop, meat and dairy markets » (Perspectives à court terme pour les marchés des cultures arables, de la viande et des produits laitiers), février 2012.

Le rapport montre que la demande mondiale de viande de volaille augmente dans toutes les régions, à l’exception des États-Unis.

Dans l’UE, ces développements doivent être envisagés dans le contexte des craintes que la politique de l’UE sur l’utilisation des cultures génétiquement modifiées ne vienne miner la compétitivité des producteurs de volaille de l’UE à l’heure d’une hausse des cours mondiaux des céréales et du soja.

S’agissant des destinations des volumes plus élevés d’exportation de volaille de l’UE, l’analyse de l’USDA suggère que l’UE sera le principal bénéficiaire du renversement attendu du déclin spectaculaire des importations de volaille de la Russie en 2012, au lendemain des engagements d’ouverture du marché consentis au titre des règles de l’OMC. L’USDA prévoit une augmentation de 44 % des importations de volaille de la Russie en 2012. Ceci intervient après cinq années d’accès contingenté à droit de douane réduit et la stricte application de normes SPS en vue de soutenir des investissements majeurs dans la production de volaille de la Russie.

Commentaire éditorial

L’ouverture du marché russe de la viande de volaille induite par l’OMC, dont l’UE devrait bénéficier, pourrait alléger la pression exercée par les exportations européennes de volailles entières sur les marchés ouest-africains. Cependant, les marchés ouest-africains continuent d’être submergés par un niveau élevé d’exportation de morceaux de volaille, lié au niveau croissant de la consommation de volaille de l’UE (+ 2,8 % de 2009 à 2013, dénotant une tendance à la hausse constante) et à la préférence des consommateurs européens pour la poitrine de volaille.

Les exportateurs brésiliens manifestant un intérêt croissant pour les marchés africains et les États-Unis assurant une présence constante, tout relâchement de la pression découlant d’une diminution des exportations de l’UE ne réduira en aucune façon la nécessité d’élaborer des politiques commerciales cohérentes aussi bien au niveau national que régional.

Dans ce contexte, il convient de noter que les éleveurs de volaille ghanéens ont récemment appelé le gouvernement à établir des politiques pour encourager les grands importateurs de volaille à investir dans la production locale de volaille. Des leçons politiques pourraient potentiellement être tirées de l’expérience du secteur horticole namibien : dans le cadre d’un programme d’information du marché plus général qui entendait améliorer les liens entre producteurs, négociants et détaillants, les licences d’importation étaient utilisées de manière transparente et ciblée pour faire en sorte que les négociants et les détaillants augmentent progressivement le niveau des acquisitions locales avant importation. La part du marché local desservie par les producteurs locaux dans les secteurs des produits affectés a augmenté de 5 % à 25 % en cinq ans. Cela a considérablement renforcé le fonctionnement des chaînes d’approvisionnement locales, les détaillants promouvant activement les produits horticoles locaux dans le cadre de leurs initiatives de citoyenneté d’entreprise. 

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