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Des efforts en cours pour consolider les bénéfices de la production horticole locale

26 septembre 2010

Après avoir promu avec succès un meilleur accès pour les fruits et légumes produits locaux aux principales chaînes de distribution et grands distributeurs, le Conseil agronomique namibien (Namibian Agronomic Board, NAB) a lancé une initiative de marketing visant à consolider ces bénéfices au travers de la promotion d’une marque locale appelée « Oshetu », pour distinguer les produits locaux en tant que namibiens. Le but est d’induire « un changement durable des perceptions et par conséquent des modèles de consommation de manière à favoriser les fruits et légumes namibiens », a affirmé le directeur exécutif du Conseil agronomique Christof Brock. Sur ces cinq dernières années, les mesures politiques adoptées en Namibie ont engendré une augmentation de la consommation nationale de fruits et légumes produits localement de 5% à 32,5%. Le NAB estime que l’approvisionnement local a la capacité de remplacer près de 60% des importations actuelles de fruits et légumes.

D’après certains rapports de presse, à présent « la production horticole contribue entre 6 et 7% au PIB – une contribution que le gouvernement juge insuffisante ». Les estimations d’une étude entreprise par PricewaterhouseCoopers ont révélé que « l’investissement dans la culture, la commercialisation et le conditionnement de deux cultures uniquement [pommes de terre et oignons] pourraient injecter pas moins de N$68 millions dans l’économie locale, en plus de créer près de 1 000 emplois ».

Au même moment, les producteurs horticoles namibiens ont établi l’Association nationale de producteurs horticoles (National Association of Horticulture Producers, Nahop), ayant pour objectif de « développer de manière proactive des idées, concepts et plans visant à améliorer les performances de la production horticole, y compris une commercialisation efficace au niveau national, régional et international ». D’après certains rapports de presse, l’association envisage également de mener des activités de lobbying pour « un meilleur accès à des financements », de promouvoir des normes de qualité pour les produits frais, et de mettre en place des mécanismes pour une gestion efficace du marché durant les pics saisonniers et pour répondre aux pratiques néfastes en matière de fixation des prix et de dumping.

Commentaire éditorial

L’utilisation d’instruments de politique commerciale dans le secteur horticole namibien est en pleine mutation. L’octroi discrétionnaire de licences d’importation lié à des exigences d’achat de fruits et légumes au niveau local a joué un rôle important pour pallier les défauts du fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement du secteur dans la SACU. De nouvelles habitudes en matière d’approvisionnement et de coopération ayant été stimulées, des efforts sont maintenant en cours pour consolider les préférences des consommateurs autour des fruits et légumes produits localement. Le lancement de la marque ‘Oshetu’ et la campagne promotionnelle afférente n’est pas sans rappeler les initiatives de l’UE visant à soutenir la promotion des produits agricoles et alimentaires européens différenciés en termes de qualité – la grande différence étant que la campagne promotionnelle namibienne est pratiquement entièrement financée par le secteur privé.

À l’instar de l’UE, les autorités namibiennes préfèrent maintenir en place les instruments traditionnels de politique commerciale (dans ce cas, des accords de licence d’importation mis en œuvre dans un cadre juridique clair et transparent), en tant que « filet de sécurité » pour renforcer le fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement au profit de toutes les parties prenantes du secteur, notamment des producteurs de fruits et légumes locaux. Ceci ressemble fortement aux pratiques de l’UE, où des instruments de politique commerciale (comme les restitutions à l’exportation, les licences d’importation, les prix minimums à l’importation et les quotas tarifaires) et les outils de gestion du marché traditionnels (prix de référence) sont conservés pour être utilisés en réponse à une conjoncture exceptionnelle. Ces similarités semblent être de plus en plus reconnues dans le cadre de la finalisation de l’APE SADC-UE, un accord ayant maintenant été obtenu sur la modification des dispositions traitant des restrictions quantitatives.

Le succès de l’initiative du secteur horticole namibien, qui est très appréciée par le gouvernement et les parties prenantes concernées, a suscité l’intérêt des pays voisins tels que le Botswana, qui discute actuellement des modalités de mise en œuvre d’un tel système.

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