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Le Guyana cherche à développer ses exportations de riz vers l’Afrique de l’Ouest

23 novembre 2014

Des articles de presse indiquent que le gouvernement guyanien cherche à conclure un accord pour la livraison de 120 000 tonnes de riz au Ghana dans l’année à venir. Des échantillons ont déjà été expédiés, et le défi consiste désormais à trouver un prix compétitif pour fournir le marché ouest-africain. Il est à espérer que cette initiative sera la première d’une série d’opérations avec les pays d’Afrique de l’Ouest. Oryza.com, un site web sur le secteur rizicole, rapportait en septembre des estimations de la FAO selon lesquelles les exportations de riz du Guyana pour la campagne de commercialisation 2014/15 pourraient atteindre environ 460 000 tonnes, « jusqu’à 15 % de plus que les 400 000 tonnes exportées les années précédentes », et que la production de riz devrait augmenter de 6,5 % en 2014, « principalement du fait de l’accroissement des surfaces plantées, des meilleurs rendements, de conditions météorologiques favorables et d’une amélioration des infrastructures agricoles, comme les systèmes de drainage et d’irrigation ». 

La demande ouest-africaine de riz continue de croître. Au premier semestre 2014, les exportations de riz thaïlandaises vers l’ensemble de l’Afrique ont augmenté de 118 %, « d’environ 2,8 millions de tonnes exportées au cours de la même période en 2013 » jusqu’à environ 3,29 millions de tonnes. Les principaux marchés destinataires en Afrique de l’Ouest et centrale sont la République du Bénin, la Côte d’Ivoire, le Cameroun et le Nigeria ; d’autres destinations importantes en Afrique subsaharienne sont le Mozambique et l’Afrique du Sud.

L’expédition de riz pour exporter vers l’Afrique de l’Ouest connaît désormais des difficultés, étant donné l’épidémie d’Ebola dans la région. Selon des articles publiés sur Oryza.com, « les compagnies maritimes hésitent à envoyer leurs navires vers l’Afrique, craignant que leurs équipages n’attrapent le virus ». Selon des représentants de l’Association des exportateurs de riz thaïlandais, « les opérateurs de navires de transport en vrac ne parviennent pas à trouver des équipages pour leurs navires du fait de craintes de contracter le virus mortel Ebola ».

Des exportateurs indiens ont cherché à mettre cette question en perspective, faisant valoir que le riz sera transporté vers des ports alternatifs, d’où il sera acheminé par la route. Cela devrait néanmoins augmenter le coût du riz au débarquement pour les consommateurs. Le journal nigérian Shipping Position Daily a indiqué que « les armateurs européens ont augmenté les coûts du fret pour les marchandises et imposé des surcharges sur les équipages venant de pays ouest-africains luttant contre Ebola ».

Entre février et juin 2014, les prix du riz thaï destiné aux marchés africains ont baissé entre 6,8 % et 9,1 %, avant de remonter en juillet et août entre 5,6 % et 14,6 %. Cependant, les prix du riz thaï sont restés bien inférieurs aux niveaux de prix prévalant en août 2013.

Commentaire éditorial

La région Afrique de l’Ouest joue un rôle de plus en plus important dans le commerce mondial d’importation de riz. Les fournisseurs asiatiques ont de plus en plus dominé ce commerce, mais les difficultés actuelles d’expédition nées de l’épidémie d’Ebola pourraient ouvrir des opportunités pour la livraison de riz du Guyana étant donné la réticence des compagnies maritimes asiatiques à débarquer des cargaisons dans les ports ouest-africains.

Si cette opportunité devait se concrétiser, elle nécessiterait néanmoins des négociations de contrat prudentes pour s’assurer que les bénéfices commerciaux des ventes ne sont pas sapés par l’augmentation des tarifs d’expédition vers les ports d’Afrique de l’Ouest.

Si les tarifs peuvent être négociés sur une base FOB (franco à bord), les problèmes liés à l’augmentation des coûts d’expédition pourraient être évités. Si des prix CAF (coût, assurance et fret) sont négociés, alors une attention particulière devra être portée aux défis logistiques pour livrer du riz aux destinations ouest-africaines.

Ces derniers mois, les prix du riz ont légèrement augmenté, mais ils sont toujours bien inférieurs aux prix d’août 2014, ce qui suggère que le Guyana pourrait devoir lutter pour obtenir les prix rémunérateurs dont il a besoin pour rendre les exportations de riz vers le marché ouest-africain commercialement attractives.

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