L'Afrique du Sud augmente ses droits de douane sur la confiserie
01 février 2006
Bien que les importateurs de confiseries s'y opposent (ils sont désormais au nombre de 100 environ), le gouvernement d'Afrique du Sud a augmenté le droit ad valorem sur les confiseries, qui passe de 25 à 37 %, et ce conformément à la décision de l'International Trade Administration Commission (ITAC). Cette décision fait suite à une demande présentée par l'association des fabricants de chocolats et confiseries d'Afrique du Sud (South Africa Chocolate and Sweet Manufacturers Association -SACSMA) qui a affirmé que la forte hausse des importations de confiseries provenant essentiellement du Brésil avait provoqué la perte de 2.650 emplois durant les trois années précédentes. Compte tenu de la sous-facturation qui est largement pratiquée dans ce secteur, la SACSMA a demandé l'établissement d'un tarif fixe de 1,80 rand par kilo. Toutefois, l'ITAC a fait valoir que les services douaniers d'Afrique du Sud (SARS) seraient mieux à même de répondre aux allégations concernant la sous-facturation et que les droits de douane n'étaient pas un instrument adéquat pour lutter contre ces pratiques.
Commentaire éditorial
Les progrès accomplis dans le secteur de la confiserie en Afrique du Sud soulignent l'importance de la prise en compte de la notion de filière en établissant des politiques relatives aux droits sur les produits contenant du sucre au titre des APE. C'est particulièrement important compte tenu des économies réalisées par l'industrie de la confiserie de l'UE après la réforme des secteurs du sucre et des produits laitiers de l'UE. En dépit des arguments avancés par l'ITAC, on serait fondé à penser que les pays ACP auront recours à un droit fixe pour éviter la sous-facturation qui semble être un phénomène endémique dans ce secteur.