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Examen des principales tendances dans le secteur de la volaille mondial

28 septembre 2014

D’après l’examen du secteur de la volaille mondial réalisé par le département américain de l’agriculture (USDA), la production et la consommation de volaille au niveau mondial devraient augmenter de 31,6 %, pour atteindre 119,4 millions de tonnes d’ici 2023 (contre 90,7 millions de tonnes en 2012). Au cours de la même période, le commerce mondial de viande de volaille devrait croître de 31,3 %, passant de 10,8 millions de tonnes à 14,2 millions de tonnes.

Une augmentation majeure de la production est prévue en Inde (+ 102,1 %), ainsi qu’au Brésil (40,1 %), en Chine (33,4 %), aux États-Unis (24,5 %) et dans l’UE (7,4 %).

S’agissant du commerce, en 2012, les quatre principaux pays exportateurs de volaille représentaient 88 % des exportations de volaille (voir tableau), cette part devant régresser à 83 % d’ici 2023. Les exportations de l’UE de viande de volaille devraient chuter de 6 % entre 2012 et 2023, d’après l’USDA. La part de l’UE dans les exportations mondiales de viande de volaille passera de 11 % en 2012 à 7 % en 2023. En revanche, les exportations de volaille du Brésil et des États-Unis devraient augmenter de 32 % et de 17 % respectivement, alors que celles de l’Argentine et de la Thaïlande devraient croître de 85 % et 79 % respectivement.

Exportations de volaille par pays sélectionnés (en tonnes)

Exportateur 2012 2023 Variation (%)  
Brésil 3 678 000 4 867 000 + 32
États-Unis 3 662 000 4 272 000 + 17
UE 1 245 000 1 176 000 – 6
Thaïlande 538 000 964 000 + 79
Chine 411 000 560 000 + 36
Argentine 291 000 538 000 + 85
Turquie 285 000 618 000 + 117
Exportations mondiales totales 10 790 000 14 163 000 + 31,3

Source : USDA, 29 juillet 2014 (voir ci-dessous)

La Chine et le Mexique devraient augmenter leurs importations de 50 % et de 82 % respectivement, tandis que la Russie (– 77 %), l’UE (– 3 %) et le Japon (– 7 %) devraient importer moins de viande de volaille.

D’après l’analyse de l’agence conjointe Livestock Data Innovation in Africa Project, « la demande de produits de l’élevage en Afrique devrait non seulement augmenter rapidement, mais aussi plus rapidement que dans d’autres régions du monde ». Ceci peut potentiellement « générer des opportunités commerciales majeures pour les producteurs de bétail ». On estime qu’entre la période 2005-2007 et 2030 la demande de viande de volaille en Afrique subsaharienne augmentera de 24 %, la demande allant jusqu’à quadrupler d’ici 2050. Il a également été noté que, pour l’heure, « les producteurs locaux sont incapables de satisfaire la demande actuelle et auront de plus en plus de mal à répondre aux besoins croissants de protéines animales ». À moins de consentir un effort majeur pour favoriser la croissance de la production, l’Afrique deviendra de plus en plus un importateur net de viande de volaille.

Ce fait est de plus en plus reconnu aujourd’hui. Par exemple, le gouvernement ghanéen entend développer l’assistance financière fournie aux producteurs locaux de volaille, tout en restant réfractaire à la demande des producteurs pour une interdiction des importations de volaille, aussi longtemps que la production intérieure ne pourra satisfaire la demande locale croissante. 

Commentaire éditorial

Au cours des 10 prochaines années, le commerce international de viande de volaille devrait continuer à se développer, mais avec certains changements majeurs dans la direction des échanges commerciaux. L’UE et la Russie perdront de leur importance en tant que marchés d’exportation, tandis que de nouveaux exportateurs s’imposeront et concurrenceront les quatre grands pour desservir la demande mondiale croissante. Les marchés africains gagneront en importance en tant que destination pour les grands exportateurs de viande de volaille, tandis que les pays des Caraïbes et du Pacifique seront confrontés à une concurrence accrue des exportateurs américains et brésiliens.

À travers les pays ACP, le débat fait rage quant au poids relatif à accorder aux mesures de politique commerciale dans la promotion de la viande de volaille intérieure pour répondre à la demande croissante des consommateurs. Des défis communs aux pays ACP sont rencontrés pour gérer le commerce de morceaux de volaille résiduels surgelés – ceux-ci n’ont aucune valeur économique sur les marchés de l’OCDE, mais leur commerce peut sérieusement porter préjudice aux marchés locaux de la volaille dans les pays ACP.

Différents gouvernements ACP ont adopté des politiques largement divergentes en réponse à ce défi commercial dans le cadre de leurs efforts pour soutenir le développement national du secteur de la volaille. Étant donné le problème commun qu’ils affrontent, il semblerait judicieux de faciliter un dialogue plus approfondi entre les associations nationales de la volaille à travers les pays ACP sur l’expérience de la gestion du commerce de la volaille dans l’intérêt à la fois des producteurs et des consommateurs nationaux. 

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