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Perspectives 2014 de la FAO relatives aux développements du secteur mondial de la volaille

15 juin 2014

D’après le numéro de mai 2014 des Perspectives de l’alimentation de la FAO, la production mondiale de volaille, « après une croissance limitée en 2013 », « devrait augmenter de 1,6 % pour atteindre 108,7 millions de tonnes en 2014 ». Les pays développés devraient connaître la plus forte hausse de la production, puisque cette croissance de la production dans les pays en développement sera freinée par la baisse prévue de la production de volaille chinoise de 1,7 % en réponse à l’épidémie de grippe aviaire de 2013.

La production de volaille des États-Unis devrait augmenter de 1,8 %, pour un volume record de 20,6 millions de tonnes, tandis que la production de l’UE devrait croître de 0,8 %. Le Brésil et le Mexique devraient eux aussi enregistrer quelques gains de production, tandis que la production en Russie et en Inde devrait augmenter de 8 % et 6 % respectivement.

Les initiatives politiques du gouvernement russe visant à augmenter la production de volaille nationale ont engendré une chute des exportations de volaille de l’UE vers la Russie de 18 % en 2013, et une baisse supplémentaire de 2 % est prévue pour 2014, à mesure que les exportations de volaille de l’UE chuteront « à moins de la moitié du niveau du milieu des années 2000 ».

D’après la FAO, le commerce mondial de viande de volaille a doublé au cours de la dernière décennie, cette croissance s’étant ralentie en 2012 et 2013 et une augmentation de 2,4 % étant prévue pour 2014. La FAO note que « les quatre exportateurs principaux, à savoir le Brésil, les États-Unis, l’UE et la Chine, qui ensemble représentent près des trois quarts du commerce mondial, ont enregistré une faible progression des ventes ces dernières années ».

La FAO souligne l’orientation géographique différente des exportateurs de second rang, la Thaïlande, la Turquie, l’Argentine, l’Ukraine et le Belarus. Parmi ces pays, les trois premiers « devraient continuer à enregistrer une forte croissance en 2014 », et « chacun s’est focalisé sur une région ou un segment de marché différent » :

  • Thaïlande – principalement le marché japonais et les marchés de l’UE pour les morceaux de volaille désossés et la viande de volaille préparée ;
  • Turquie – principalement les marchés du Moyen-Orient ;
  • Argentine – principalement les marchés latino-américains (mais elle cherche à élargir le spectre en ciblant les marchés en Chine et en Afrique du Sud, entre autres).

En Afrique, les importations devraient croître de 4,8 %, soit une progression bien supérieure à la moyenne du commerce mondial. Le Ghana et le Bénin figurent parmi les pays où les importations devraient le plus augmenter, « puisque la croissance des revenus renforce la demande ». En Afrique du Sud, qui est la principale destination africaine pour les importations de volaille, celles-ci en 2014 devraient rester inchangées.

S’agissant des prix, entre 2009 et 2013, les prix de référence de la viande de volaille américaine et brésilienne libellés en dollars américains étaient plus élevés de 24,3 % et 29,8 % respectivement. Plus généralement, l’indice des prix de la viande de volaille de la FAO est passé de 162 en 2009 à 206 en 2013 (+ 27 %). Le chiffre de l’indice annuel des prix 2013 de la FAO, cependant, masquait la chute continue des prix de la viande de volaille à partir du troisième trimestre 2013. Ces chutes des prix se sont stabilisées en 2014 à 189, un niveau supérieur de seulement 16,7 % au niveau de 2009. 

Commentaire éditorial

L’expansion limitée des exportations par les quatre principaux exportateurs ces dernières années, telle que l’affirme la FAO, ne s’applique par à l’UE – entre 2010 et 2013, les exportations de viande de volaille de l’UE (principalement des morceaux de volaille) ont augmenté de 13 %. Les exportations de viande de volaille de l’UE ciblent de plus en plus les marchés africains. Les exportations en provenance de l’UE ont été un facteur majeur contribuant à l’augmentation de la part de l’Afrique subsaharienne dans les importations mondiales totales de viande de volaille, qui est passée de 4 % en 2000 à 10 % en 2011 (voir article Agritrade «  Les exportations de volaille vers l’Afrique continuent d’augmenter », 19 janvier 2014). Les marchés africains pourraient devenir encore plus importants si les tensions politiques avec la Russie génèrent un déclin plus rapide des exportations de volaille de l’UE vers la Russie que la FAO ne le prévoit.

Plus récemment, en raison des préférences tarifaires, l’UE s’est focalisée sur le marché sud-africain (voir article Agritrade «  L’Afrique du Sud augmente de manière sélective les droits de douane sur... », 17 novembre 2013). Cela pourrait bien réorienter la volaille en provenance d’autres fournisseurs (y compris les exportations de viande de volaille argentine potentielles) vers les marchés en Afrique de l’Ouest (Ghana et Bénin) et en Afrique australe (Angola).

À la lumière des efforts africains pour intégrer les marchés régionaux et la nature « libre » du commerce des morceaux de volaille congelée (qui répond rapidement aux changements de politiques des gouvernements), une harmonisation de la politique régionale dans le secteur de la volaille semblerait essentielle si l’on veut contenir la contrebande de produits de la volaille – qui comporte un risque élevé d’empoisonnement alimentaire sérieux du fait du dégel et de la recongélation répétés des produits faisant l’objet du trafic. 

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