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Les opportunités d’exportation d’éthanol vers les États-Unis soutiennent les cours sucriers mondiaux

02 décembre 2012

En octobre 2012, le service de presse en ligne Agrimoney.com a signalé que, vu la baisse de la production de maïs aux États-Unis et la hausse des prix du maïs, les producteurs américains d’éthanol étaient soumis à des pressions financières sérieuses, qui étaient susceptibles de se traduire par une hausse des importations d’éthanol à base de canne à sucre du Brésil. Un peu plus de la moitié de la canne à sucre brésilienne a été utilisée pour la production d’éthanol à partir d’août 2012 (52 % pour l’éthanol et 48 % pour le sucre), inversant ainsi la tendance précédente de l’utilisation de la canne (52 % pour le sucre et 48 % pour l’éthanol). Ceci, en même temps que le déclin des livraisons de canne à sucre aux usines de broyage brésiliennes et une teneur inférieure en saccharose, a contribué à une légère augmentation du prix du sucre brut à la bourse de New York à 21,5 cents US/livre lors de la deuxième semaine d’octobre.

D’après le groupe financier Macquarie, cette inflexion des usines de broyage brésiliennes pourrait « instaurer une tendance » à court terme, en soutenant une reprise des prix du sucre. Les prévisions de Macquarie reflètent non seulement une « relance des exportations d’éthanol du Brésil » vers les États-Unis, mais indiquent également que le gouvernement brésilien est susceptible d’augmenter son taux de mélange dans l’essence de 20 % à 25 %. Cela devrait, d’un coup, créer un marché pour « près de 20 millions de tonnes de canne, soit 2,6 millions de tonnes de sucre ».

Cependant, d’autres analystes semblent suggérer, d’après Agrimoney.com, que toute reprise des cours mondiaux du sucre sera de courte durée, étant donné « la probabilité d’un autre excédent sucrier mondial en 2012-13 ». Certains analystes ont même laissé entendre que, « vu les niveaux actuels de l’offre et de la demande », les prix pourraient sensiblement chuter, « voire atteindre le niveau le plus bas de 2010 de 13,67 cents la livre ». 

Commentaire éditorial

L’exposition croissante du marché sucrier de l’UE aux tendances de prix du marché sucrier mondial implique que des facteurs aussi différents que les tendances des prix pétroliers, les taux de mélange biocarburant/essence au Brésil, ou encore le régime des précipitations dans les régions de production du maïs aux États-Unis peuvent tous influencer la formation des prix sur le marché sucrier de l’UE. Cette situation est en outre compliquée par les tendances de la propre politique de l’UE en matière de biocarburants, l’administration par la CE des contingents tarifaires et les dispenses spéciales pour l’utilisation de sucre hors quota sur le marché de l’UE (voir articles Agritrade «  Tate and Lyle Sugars intente une action en justice supplémentaire contre... », 25 novembre 2012, et « Les agriculteurs et l’industrie des biocarburants de l’UE se mobilisent contre le virage à 180 degrés de la CE », à venir).

La complexité des forces ayant un impact sur la formation des prix sur le marché sucrier de l’UE souligne les défis croissants auxquels font face les pays ACP exportateurs de sucre pour maximiser les recettes des ventes de sucre non seulement sur le marché de l’UE mais aussi sur les marchés mondiaux alternatifs.

Étant donné la globalisation croissante des activités des sucreries européennes et la structure changeante de la propriété des entreprises (voir articles Agritrade «  ASR en passe d’acquérir une participation dans Belize Sugar Industries », 9 juillet 2012, «  La branche commerce équitable a été un facteur décisif du rachat de BSI... », 2 décembre 2012, «  Illovo entend augmenter ses exportations de sucre vers l’UE », 25 décembre 2012, «  Restructuration des entreprises dans le secteur sucrier de l’UE : implic... », 30 avril 2010), non seulement au sein du commerce du sucre UE-ACP et de la relation d’investissement mais également au-delà (voir articles Agritrade «  La Pan Caribbean Sugar Company présente sa vision », 7 mai 2012, et «  La privatisation jamaïcaine trouve un acquéreur chinois », 30 août 2010), les questions liées à la transparence du fonctionnement des chaînes d’approvisionnement du secteur sucrier sont susceptibles de gagner en importance au cours des prochaines années pour les pays ACP exportateurs de sucre. Ceci est particulièrement vrai étant donné la volatilité des prix payés par les sucreries européennes pour le sucre ACP depuis octobre 2010 (voir article Agritrade «  L’USDA souligne l’impact de la volatilité des prix du sucre sur les expo... », 25 novembre 2012).

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