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Aborder le problème de l’offre d’aliments pour poissons

11 octobre 2014

Le dernier rapport Globefish sur la farine de poisson et l’huile de poisson souligne qu’une demande croissante des secteurs utilisant une alimentation d’origine animale (aquaculture/agriculture) a maintenu la pression sur les prix de la farine de poisson et de l’huile de poisson. Les déclins de la production mondiale, dus aux restrictions de pêche et aux mauvaises conditions climatiques, ont fait grimper les prix à des niveaux record en 2013. Pour réduire leur dépendance à l’égard des captures de poisson sauvage, les producteurs de farine de poisson remplacent de plus en plus le poisson par une matière première végétale, en particulier le soja. Toutefois, la durabilité de la production de soja (en raison des organismes génétiquement modifiés/OGM et des problèmes de déforestation) et la concurrence pour la consommation humaine soulèvent quelques problèmes.

Une autre piste est également envisagée dans l’aquaculture africaine. Une étude récente a examiné le cas de la production de tilapia d’élevage en Afrique, où la demande est élevée mais la production locale insuffisante. L’étude souligne que l’élevage intensif de tilapia augmente en Afrique subsaharienne, au Ghana en particulier, où les bassins d’élevage industriel de tilapia à grande échelle se développent pour satisfaire à une demande locale croissante. Dans des pays tels que le Zimbabwe, la Zambie et l’Ouganda, « la production commerciale de tilapia commence à avoir un impact sur les marchés locaux et régionaux ».

Bien que les petits agriculteurs continuent d’utiliser une alimentation animale artisanale produite à partir de divers déchets et sous-produits, ces élevages intensifs de tilapia dépendent de l’alimentation commerciale importée, principalement basée sur la farine de poisson. Compte tenu de la hausse des prix de la farine de poisson, la demande en alimentation animale alternative locale de qualité ne cesse d’augmenter. La production locale et durable d’insectes est une possibilité dans la région, compte tenu des conditions environnementales favorables, les larves de mouche ayant été identifiées comme une source durable et précieuse de protéines pour les systèmes de production d’élevage, y compris le poisson. La production de larves de mouche peut se faire à faible coût à partir de diverses sources de déchets organiques (fumier, fruits ou légumes en décomposition, déchets d’abattoir, etc.) et peut être incorporée dans l’alimentation pour poissons en tant que principale source de protéine animale pour l’alimentation du tilapia. Des essais seront réalisés en 2014 et 2015 au Ghana.

Commentaire éditorial

Dans les pays africains important des quantités importantes de poisson, tels que le Ghana et le Nigeria, l’aquaculture pourrait potentiellement jouer un rôle plus important pour approvisionner les marchés locaux. À ce jour, l’alimentation pour poisson importée basée sur la farine de poisson a été un des principaux facteurs limitant le développement de l’aquaculture (y compris l’élevage d’espèces non carnivores telles que le tilapia, parce que les qualités intrinsèques de la farine de poisson garantissent un régime équilibré pour le poisson, permettant une croissance rapide). Le développement de sources alternatives durables de protéines pour l’alimentation des poissons est une question primordiale qu’il convient d’aborder pour poursuivre le développement de l’aquaculture.

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