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Une nouvelle fondation pour soutenir l’approvisionnement mondial de thon pêché à la ligne

28 mai 2012

La pêche à la ligne est considérée, à l'heure actuelle, comme la méthode de capture la plus durable, bien que des préoccupations aient été exprimées au sujet de la durabilité de la pêche à l’appât qui y est associée. La pêche à la ligne est essentiellement une activité à petite échelle, et ce secteur a certains défis à relever pour répondre à la demande mondiale croissante de ce type de produits.

Pour atteindre ce but, la Fondation Pole & Line (IPNLF) a été récemment lancée dans l’objectif, indique sa brochure, d’« aider au développement d'une pêche à la ligne durable et équitable et d'accroître les parts de marché du thon pêché à la ligne de façon durable et équitable ».

Duns un article publié par ATUNA, Andrew Bassford, cofondateur de l’IPNLF, souligne que : « Il est nécessaire d'assurer l'accès de la pêche à la ligne au marché mondial, en approvisionnant ce dernier de façon responsable (…) Jusqu'à présent, il n’y a eu aucune institution garantissant une bonne coordination ; il n’y a eu non plus personne pour améliorer la pêche à l'appât, la sécurité en mer, l'efficience du carburant, etc. La fondation IPNLF vient remplir ce vide à point nommé. Nous comblerons le fossé entre la demande et l'offre et tous les revenus générés contribueront directement à la recherche et au renforcement des capacités. » Il a également précisé que le thon en conserve sera le marché cible de la fondation.

Concernant les autres initiatives de promotion du thon capturé de façon durable, par exemple la pêche au listao certifiée MSC initiée par les Parties à l'Accord de Nauru (PAN), à travers l’utilisation de senneurs sans DCP pour ne capturer que cette espèce, le représentant de la fondation a indiqué à ATUNA qu’« il n’existe manifestement pas assez de pêche à la ligne pour se substituer à la pêche à la senne, et je ne pense pas qu'il s'agisse de cela ; mais elle peut certainement cheminer à ses côtés. »

L’IPNLF intervient actuellement dans les Maldives et en Indonésie, mais envisage d'étendre son activité à d’autres pays, notamment les producteurs de thon des ACP tels que le Ghana, le Mozambique, le Sénégal et les petits États insulaires du Pacifique. En Europe, il est prévu une croissance de la demande de thon péché à la ligne, particulièrement au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, en Autriche et dans les pays du Nord.

Commentaire éditorial

Cette évolution pourrait offrir aux pays ACP la possibilité d’accéder à des marchés plus diversifiés prenant en charge aussi bien le thon pêché à la ligne que celui capturé à la senne (sans DCP). Il est important de noter, toutefois, que les défis qui interpellent les producteurs des pays ACP, notamment les petits producteurs de thon pêché à la ligne désireux d'accéder à des marchés de l'Union potentiellement lucratifs, vont au-delà de ceux évoqués dans cet article (gestion de la pêche à l'appât, sécurité en mer, efficience du carburant). À l'heure actuelle, les défis les plus importants à relever sont les normes sanitaires et phytosanitaires, ainsi que les exigences relatives à la législation sur la pêche INN. Tout régime négligeant ces aspects fera courir le risque que certains produits extraits autrement de façon durable soient interdits d'accès aux marchés de l'Union.

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