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Plusieurs acteurs du secteur européen de la pêche s’expriment sur l’APP UE-Mauritanie

24 février 2013

Plusieurs acteurs du secteur affectés par le protocole de l’APP UE-Mauritanie ont exprimé leurs inquiétudes. Bien que les flottes espagnoles soient les plus affectées par le protocole, les flottes de neuf autres États membres opèrent également dans les eaux mauritaniennes (notamment la France, l’Italie, le Portugal et les Pays-Bas). Des ports tels que Las Palmas, par conséquent, où de nombreuses flottes européennes actives en Mauritanie débarquaient leurs captures, sont également affectés.

Les flottes de pêche au poulpe de Galice et des îles Canaries – qui ne sont plus autorisées à pêcher en Mauritanie – souhaitent que le protocole de l’APP UE–Mauritanie soit totalement rejeté. Un représentant de la flotte galicienne a souligné : « il s’agit de la bataille finale […] il n’y a pas d’alternative aux eaux mauritaniennes, parce que les autres pays africains ont soit très peu de zones de pêche (Gambie), soit celles-ci sont fermées pour des raisons politiques (Guinée-Bissau), ou requièrent des entreprises conjointes (Sénégal) ».

Cependant, les importateurs de poisson galiciens s’adaptent déjà à la nouvelle situation, et ont commencé à importer du poulpe surgelé de Mauritanie. Une entreprise locale d’importation de poisson a affirmé déjà disposer de plus de 30 conteneurs en stock.

Le président de l’association européenne des organisations nationales d’entreprise de pêche, Europêche, a réaffirmé la nécessité de trouver une solution pour améliorer les conditions techniques et économiques du protocole. Dans le cas contraire, la disposition de dénonciation du protocole, pour les cas où les opportunités de pêche ne seraient pas suffisamment utilisées, devra être activée. Il a rappelé que bien que les thoniers et certains autres navires aient réclamé des licences au titre du nouveau protocole, les autres catégories posent encore problème, et il a proposé une réunion urgente entre les deux parties pour aborder les zones d’ombre.

En réponse à cet appel, la CE a annoncé qu’une réunion du Comité conjoint de l’APP UE-Mauritanie serait organisée à la fin février, réunion au cours de laquelle certaines « améliorations relatives aux conditions techniques » pourraient être débattues. Toutefois, la CE a également souligné que la renégociation n’est pas une option, puisque cela impliquerait probablement que toutes les flottes européennes quittent les eaux mauritaniennes.

Commentaire éditorial

Les points de vue de différents acteurs du secteur de la pêche de l’UE montrent que certains segments de la flotte européenne, ainsi que les entreprises d’importation, ont été en mesure de s’adapter aux conditions négociées. Les volumes conséquents des importations de poulpe en provenance de la Mauritanie ont tendance à confirmer que les flottes locales – les seules actuellement actives dans les pêcheries au poulpe – ont la capacité à capturer et à satisfaire aux exigences pour exporter cette ressource vers l’Europe. Cela va permettre de promouvoir le développement local en Mauritanie. Pour les flottes pêchant déjà dans le cadre d’un APP, un rejet du protocole, suivi par des négociations potentielles, impliquerait en pratique une fermeture des zones de pêche pendant un laps de temps considérable en raison de la « clause d’exclusivité » contenue dans l’accord (qui oblige les flottes européennes à ne pêcher qu’en vertu d’un protocole d’APP). 

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