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Investir dans le stockage réduit la vulnérabilité du secteur du café rwandais à la volatilité des prix mondiaux

13 juillet 2014

Au premier trimestre 2014, les gains provenant des exportations de café du Rwanda ont chuté de plus de la moitié (56,5 %), passant de 11,6 millions $US à 5,05 millions $US, selon le quotidien de Kigali NewTimes. Au cours de la même période, les volumes d’exportation ont reculé de 40,5 %. Ce déclin a été attribué à une baisse des prix mondiaux du café. D’après Célestin Gatarayiha, chef du Conseil national des exportations du Rwanda (NAEB), « quand les prix internationaux sont bas, nous exportons moins et nous stockons le café jusqu’à ce que les prix s’améliorent ». L’impact des développements du marché a diminué, janvier-mars étant la morte-saison au Rwanda, et les exportations provenanr donc des stocks. Entre janvier 2013 et janvier 2014, les prix du café ont baissé de 14,7 %, soit au moins 44 % en dessous des niveaux de janvier 2012. Face à « l’incertitude sur la récolte 2014/15 et les conditions climatiques dans certaines zones de production caféière », les prix internationaux du café ont commencé à augmenter en mars 2014. En avril 2014, ils avaient atteint des niveaux inconnus depuis février 2012.

M. Gatarayiha a fait observer que le NAEB travaillait avec les producteurs pour améliorer tant la qualité de la production des fèves de café que la gestion post-récolte et le stockage afin de prévenir toute détérioration des fèves durant le stockage. Ce sont des facteurs essentiels pour permettre au secteur du café de choisir le moment où il vend son café.

Commentaire éditorial

L’investissement dans les capacités de stockage du café semble susceptible de permettre au secteur du café du Rwanda de gérer la volatilité des prix, en retirant le café du marché lorsque les prix sont bas. Sous réserve que la qualité des fèves puisse être maintenue, cela pourrait être la promesse de gains plus importants à plus long terme. Cela semblerait contraster avec l’expérience éthiopienne où, selon une analyse de l’USDA, le secteur caféier a été frappé par la baisse des prix du café depuis mai 2013 (voir article Agritrade «  Le secteur du café éthiopien victime du déclin des prix mondiaux en 2013/14 », 21 juillet 2014). Avec l’amélioration des prix en mars 2014, le Rwanda pourrait être capable de gagner davantage du fait de ce report des exportations.

Il convient de noter que la production rwandaise est minime comparée à celle de l’Éthiopie, occupant une part beaucoup moins importante de l’ensemble des recettes d’exportation nationales que dans le cas de l’Éthiopie. Garder le café lorsque les prix sont bas est donc une option plus viable pour les petits producteurs que pour les très gros producteurs.

Les investissements dans des capacités de stockage plus importantes et de meilleure qualité pourraient néanmoins offrir aux petits producteurs une possibilité de gérer la volatilité des prix, à condition que la stabilité financière du secteur du café puisse être maintenue dans les périodes de baisse des prix. 

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