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L'Afrique du Sud entend diversifier ses marchés d'exportation de fruits

11 octobre 2014

Selon des informations de presse, les marchés d'Afrique, d'Asie, du Moyen-Orient et des États-Unis gagnent en importance pour les exportations sud-africaines d'agrumes et de fruits d'arbres à feuilles caduques. Les marchés européens représentent 46 % des exportations de pamplemousses, 40 % des exportations d'oranges et 66 % des exportations de mandarines, mais « d'autres régions telles que le Moyen-Orient, l'Asie et l'Afrique deviennent des marchés de plus en plus importants pour les exportations d'agrumes d’Afrique du Sud ». La croissance des exportations vers les marchés non UE devrait se poursuivre en 2014, étant donné l'application plus stricte des règlements SPS de l'UE sur les agrumes.

Dans le secteur des fruits d'arbres à feuilles caduques, l'USDA indique que des sources de l'industrie sud-africaine, du fait de leur dépendance à l'égard du marché d'exportation européen, de l’ordre de 70 %, reconnaissent « mettre de plus en plus l'accent sur la diversification des exportations sud-africaines vers d'autres marchés, en particulier l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie, jugés comme ayant des normes d'importation moins strictes que l'Europe ».

Le rapport de l'USDA note la forte demande de pommes dans les marchés non UE en 2013. Les exportations de pommes vers les sept principales destinations d'Afrique subsaharienne ont affiché une croissance régulière depuis 2011, avec une augmentation de 35 % en 2013. Au sein de cette tendance des exportations de pommes, le Nigeria s'est imposé comme le principal marché africain, alors qu'il avait été identifié comme le moins important en 2011, les exportations ayant été multipliées par un facteur de 17. Les exportations vers le Kenya et la Zambie ont également connu une croissance régulière depuis 2011 (+ 52 % et + 35 % respectivement).

Cependant, il semble que ce processus de diversification remonte à 2014 avec l'adoption de restrictions commerciales unilatérales, par exemple l'introduction d'une « interdiction immédiate des fruits frais et des légumes par le gouvernement du Zimbabwe en avril 2014 ».

Structures changeantes des exportations de pommes fraîches d'Afrique du Sud (en tonnes)

  2011 2012 2013
Nigeria 1 882 7 857 32 317
Angola 16 769 21 929 19 789
Bénin 25 891 29 771 14 599
Zimbabwe 15 039 13 449 12 154
Ghana 8 028 13 551 11 250
Kenya 6 830 7 881 10 384
Zambie 7 436 8 195 10 072
Afrique subsaharienne : sous-total* 81 875 102 633 110 565
Exportations totales de l'Afrique
du Sud vers le monde
335 239 388 728 454 499
Part de l'Afrique subsaharienne (%) 24,4 26,4 24,3
Moyen-Orient et Asie : sous-total* 62 960 71 881 83 011
Part du Moyen-Orient et de l'Asie (%) 18,8 18,5 18,3

* Sous-total des pays cités parmi les 12 plus grandes destinations d'exportation d'Afrique du Sud.

Source : Global Trade Atlas, cité dans USDA, « Fresh deciduous fruit semi-annual », tableau 1, 14 mai 2014 (voir ci-dessous).

Les exportations de pommes vers les marchés du Moyen-Orient et de l'Asie augmentent aussi (+ 31,8 % entre 2011 et 2013).

Contrairement au secteur des pommes, dans les secteurs des poires et des raisins, les marchés d'Afrique subsaharienne ont une importance marginale (1,69 % et 1 % respectivement en 2013).

Les marchés de la Russie, du Moyen-Orient et de l'Extrême-Orient représentaient 29,1 % des exportations de poires et 20,5 % des exportations de raisins d'Afrique du Sud en 2013.

Il convient de noter qu'en 2012/13 la valeur moyenne des exportations de pommes était supérieure de 79 % au prix moyen local sur le marché sud-africain, contre 44 % en 2010/11. Pour les poires, les prix à l'exportation en 2012/13 étaient supérieurs de 90 % aux prix intérieurs. Dans le secteur des raisins, les prix sur le marché de l'UE sont 3,5 fois supérieurs à ceux sur le marché sud-africain. 

Commentaire éditorial

Une transition importante est en cours en termes de structure des exportations de fruits d'Afrique du Sud pour certains produits. Le développement le plus significatif pour les exportations de fruits au sein de l'Afrique a été enregistré dans le secteur des pommes, puisqu’un cinquième des exportations de pommes sud-africaines est maintenant écoulé sur les marchés d'Afrique subsaharienne. Cela a contribué à un déclin de l'importance du marché de l'UE qui est passé de 60 % des exportations de pommes sud-africaines en 2005 à 33 % en 2012.

Cependant, il convient de noter que les exportations vers l'Afrique subsaharienne sont variables, avec une croissance forte et soutenue dans certains marchés (Nigeria, Kenya et Zambie), mais des exportations vers d'autres destinations africaines affichant plus de volatilité. En revanche, les exportations vers les marchés du Moyen-Orient et d'Asie ont enregistré une croissance plus lente mais plus constante.

Dans les secteurs des raisins et des poires, l’abandon progressif des marchés européens traditionnels s’avère plus difficile. Si l'on se base sur les prix sud-africains pour avoir une idée des prix obtenus sur la plupart des marchés africains, les marchés traditionnels semblent offrir des revenus plus élevés que les marchés africains (à l'exception, éventuellement, du marché nigérian).

Des problèmes similaires concernant la valeur commerciale relative des marchés alternatifs d’Afrique subsaharienne pourraient également se poser dans le secteur des agrumes. Il ne s'agit pas seulement de diversifier les marchés, mais d'obtenir des recettes égales ou supérieures aux marchés traditionnels. Sans cela, même si les marchés de destination traditionnels restent ouverts, la promotion d'un commerce intra-régional plus développé est susceptible de s'avérer non attractive d'un point de vue commercial.

L'investissement dans le développement commercial des marchés d'Afrique subsaharienne est également susceptible d'être limité si des mesures commerciales unilatérales perturbent régulièrement le commerce. 

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