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Développements et perspectives du secteur de la volaille de l’UE

22 avril 2013

D’après le rapport de la CE « Prospects for agricultural markets and income in the EU 2012-2020 » publié en décembre 2012, la production de volaille de l’UE a augmenté de 1,8 % en 2011 en réponse à la hausse de la demande, les consommateurs s‘étant détournés des viandes plus chères au profit de la volaille. Cette tendance s’est poursuivie en 2012.

Les importations de volaille de l’UE « ont enregistré une baisse de 3 % au cours de la période entre janvier et août 2012 » comparé à janvier-août 2011, malgré une reprise des importations de volaille salée congelée de Thaïlande dans le cadre d’un contingent tarifaire de 92 000 tonnes.

Entre janvier et août 2012, « les exportations ont enregistré une augmentation d’environ 2 %, en raison d’une demande plus élevée des pays africains ». Bien que les exportations vers la Russie et l’Asie aient diminué (– 6 % et – 31 % respectivement), les exportations de l’UE vers l’Afrique du Sud ont enregistré « une augmentation de 74 % ».

Viande de volaille : production, consommation, importations et exportations de l’UE (en tonnes, équivalent poids-carcasse)

  Production brute Consommation Exportations Importations
2009 11 630 000 11 544 000 935 000 849 000
2010 12 147 000 11 774 000 1 158 000 784 000
2011 12 369 000 11 895 000 1 295 000 821 000
2012 12 610 000 12 072 000 1 360 000 822 000
2013 12 806 000 12 238 000 1 376 000 808 000
2014 12 712 000 12 156 000 1 367 000 811 000
2015 12 713 000 12 125 000 1 406 000 818 000
2016 12 656 000 12 077 000 1 400 000 821 000
2017 12 754 000 12 191 000 1 385 000 822 000
2018 12 784 000 12 253 000 1 351 000 820 000
2019 12 800 000 12 295 000 1 328 000 823 000
2020 12 824 000 12 328 000 1 322 000 826 000
2021 12 858 000 12 361 000 1 326 000 829 000
2022 12 912 000 12 407 000 1 337 000 832 000

Source : CE « Prospects for agricultural markets… », décembre 2012, tableau 7.26, « Poultry meat market projections for the EU, 2009-2022 ».

En 2022, la production de volaille de l’UE devrait être de 4,4 % plus élevée qu’en 2011, « sous l’effet de la demande mondiale et nationale plus élevée ». Ceci reflète la grande adaptabilité du secteur de la volaille aux « chocs du marché, tant du côté de la demande que de l’offre ». En 2022, la production de l’UE devrait être de 11 % supérieure à celle de 2009 et la consommation de 7,5 % plus élevée, générant en 2022 des exportations supérieures de 43 % à celles de 2009. Ceci, cependant, intervient selon une tendance annuelle variable. Jusqu’en 2022, les importations de volaille de l’UE devraient être globalement stables, aux alentours des volumes d’importation en vigueur en 2011 (821 000 tonnes), oscillant entre 808 000 tonnes (2013) et 832 000 (2022).

Les exportations de l’UE devraient rester élevées « en raison de la demande mondiale croissante, en particulier en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ». L’analyse de la CE note que les exportations de l’UE seraient principalement concentrées sur le segment de qualité inférieure, c’est-à-dire des produits qui ne trouvent pas de débouché commercial sur le marché national ». 

Commentaire éditorial

Les tendances des exportations de volaille de l’UE offrent le contexte de la décision du gouvernement sud-africain de passer de l’utilisation de droits anti-dumping à une exploitation complète des tarifs au sein des plafonds consolidés pour la volaille. Cependant, le PDG de l’Association sud-africaine de la volaille affirme que « d’autres mesures » seront nécessaires pour gérer les importations en provenance de l’UE, étant donné les engagements d’élimination tarifaire contenus dans l’accord sur le commerce, le développement et la coopération (ACDC) UE-Afrique du Sud (pour plus de détails sur le commerce entre l’UE et l’Afrique du Sud, voir article Agritrade « Les exportations de volaille de l’UE vers l’Afrique du Sud augmentent de manière spectaculaire », à venir).

L’importance croissante des marchés africains pour les exportateurs de volaille de l’UE n’est pas une surprise en soi, étant donné l’intérêt de longue date des exportateurs de viande européens pour le potentiel commercial des marchés africains afin d’y vendre les morceaux de viande de qualité inférieure pour lesquels il n’existe pas de débouché commercial dans l’UE. Ceci s’applique à la fois aux morceaux de volaille et aux morceaux de bœuf du « cinquième quartier ».

Ceci pose des défis de taille en matière de politique commerciale aux décideurs politiques africains. Doivent-ils octroyer un libre accès à ces morceaux de viande bon marché (tout en assurant la sécurité alimentaire), pour fournir une source de protéines à faible coût aux consommateurs urbains, ou doivent-ils limiter leur accès de façon à ne pas miner les secteurs nationaux de production de volaille et de bœuf ?

Bien que chaque gouvernement ACP doive faire ses propres choix en ce qui concerne les priorités politiques, tous les gouvernements ACP ont un intérêt commun à conserver le droit d’appliquer des droits de douane de manière flexible au sein des plafonds consolidés. Ceci peut être jugé comme une part essentielle des stratégies de développement agricole visant à améliorer la sécurité alimentaire et développer la transformation locale à plus forte valeur ajoutée. 

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