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Les exportations de café de la Jamaïque touchées par le ralentissement économique mondial

26 septembre 2010

Des rapports de presse indiquent que le secteur du café jamaïcain a connu une baisse de 58% des exportations de café au cours du premier semestre de 2010. À peine US$10,1 millions de café ont été vendus jusqu’en juin 2010, soit une baisse par rapport aux US$24 millions enregistrés pour les six premiers mois de 2009. Cette baisse des exportations devrait affecter la disponibilité du financement des intrants pour la récolte de la prochaine campagne. Il semble d’après les rapports de presse que même les exportations de café différencié en termes de qualité aient été touchées (par ex. le café jamaïcain Blue Mountain), le volume et le prix des ventes sur le marché japonais accusant une baisse. Le responsable du Coffee Industry Board, Christopher Gentles, a déclaré que « la récession mondiale a réduit le rythme des ventes, et l’annulation des avances payées par nos clients étrangers a augmenté les charges d’intérêt du financement de cette culture ». Cela a augmenté les coûts de financement et provoqué de sérieux problèmes de liquidités. Toutefois, M. Gentles affirme qu’une « grande campagne de commercialisation ciblée pour le café jamaïcain aux États-Unis et en Europe amortira la pertes causées par la récession ». La demande de café jamaïcain Blue Mountain de Starbucks aux États-Unis semble être bonne, cependant l’entreprise a indiqué qu’elle n’envisageait pas de poursuivre la promotion du produit. En outre, un contrat d’approvisionnement de café d’un montant de US$1,7 million a été signé avec la Chine en juillet 2010, offrant une ouverture potentielle sur ce gigantesque marché.

D’après d’autres rapports de presse, cependant, le régulateur gouvernemental a suggéré que, au vu de la baisse des recettes, « les cultivateurs de café devront réduire les salaires des cueilleurs de 25 à 30% ». Le Jamaican Coffee Industry Board poursuit néanmoins sa quête de marchés alternatifs pour le café jamaïcain.

Commentaire éditorial

Plusieurs produits alimentaires « de première qualité », notamment le café de niche, les jus de première qualité et la pêche d’espèces sauvages (crevette et homard), ont connu une baisse des ventes à mesure que les consommateurs affectés par la récession ont adopté des substituts plus abordables. L’expérience jamaïcaine dans le secteur du café souligne le besoin d’innovations constantes en matière de commercialisation, y compris pour vendre des produits de première qualité tels que le café jamaïcain Blue Mountain. Le financement de ces initiatives se doit dès lors d’être intégré dans les stratégies de développement du secteur. Lorsque les structures à l’échelle de la filière ne sont pas en place et que l’infrastructure de commercialisation n’est pas encore établie, un soutien du secteur public destiné à initier des investissements peut s’avérer nécessaire pour stimuler des initiatives proactives en vue de devancer les tendances du marché. Toutefois, cela exigera également des améliorations de la gouvernance à l’échelle de la filière dans un certain nombre de secteurs. Ceci constitue un domaine important d’intervention potentielle pour « l’aide au commerce ».

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