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La réforme des subventions chinoises commence à prendre effet tandis que la Tanzanie met en place un fonds de stabilisation des récoltes

13 juillet 2014

D’après le site sur les produits de base Agrimoney.com, l’Inde est en train de prendre le dessus sur la Chine comme premier producteur de coton, après une baisse de la production de coton chinoise plus importante que prévu. Celle-ci devrait chuter de plus de 10 % en 2013/14, passant de 6,7 à 6 millions de tonnes. Cela fait suite à des changements dans la politique de soutien du gouvernement chinois. La Chine va néanmoins maintenir sa place au sommet de la production mondiale de coton. En effet, les réformes des subventions chinoises devraient ralentir la demande de coton en Chine (avec une baisse de 1 % en 2014/15, par rapport à un recul de 17 % depuis 2011).

En termes de commerce, les importations de coton devraient baisser de 30 % en 2014/15, à 2,2 millions de tonnes, à un niveau d’environ « 60 % en dessous du record atteint deux saisons plus tôt ». Pour 2015/16, l’USDA prévoit une demande chinoise à l’importation de 1,7 million de tonnes.

Le déclin de la production chinoise a amené le Comité consultatif international du coton (CCIC) à augmenter ses prévisions pour les prix du coton la saison prochaine. Le CCIC a réduit ses prévisions pour la production mondiale de 540 000 tonnes, à 25,16 millions de tonnes, projetant une baisse des stocks de 170 000 tonnes, à 20,87 millions de tonnes.

Les données de l’USDA sur les prix du coton indiquent une variation maximale de 14,5 % des prix mensuels moyens sur l’année passée, avec cinq reprises des variations de prix au cours de l’année passée. En outre, les prix du coton sont restés obstinément en dessous des 100 centimes de $US par livre depuis avril 2012, avec une moyenne autour de 40 % des niveaux de prix atteints lors du pic de prix de mars 2011. Le prix au comptant moyen au 19 juin, à 78,4 cents par livre, était 11,5 % en dessous du prix moyen depuis avril 2012.

En mai 2014, le gouvernement tanzanien a annoncé qu’il allait mettre en place un Fonds de stabilisation des prix des récoltes, qui devrait inclure le coton (tout comme le café, les noix de cajou et le tabac). Le fonds devrait « commencer à fonctionner au cours de l’exercice 2014/15 ». Le gouvernement considère que la stabilisation des prix pourrait faciliter les investissements dans les exploitations, dans le cadre d’arrangements d’agriculture contractuelle, et cherche à promouvoir l’utilisation de contrats modèles améliorés pour la culture du coton afin de combler un certain nombre de lacunes identifiées.

En 2011, l’agriculture contractuelle a initialement relancé la production cotonnière, avec une production de 351 151 tonnes, la deuxième récolte la plus importante jamais produite en Tanzanie. Mais un manque de financement pour la saison suivante a induit une diminution des intrants utilisés par les producteurs, la production tombant à 246 767 tonnes. Le coton demeure néanmoins la plus importante culture d’exportation, le Daily News de Tanzanie notant que « plus de 2 millions de personnes [dépendent] directement ou indirectement de la culture pour leurs moyens d’existence ».

Commentaire éditorial

Des préoccupations ont été exprimées depuis longtemps sur l’effet possible des réformes du secteur du coton chinois sur les marchés mondiaux du coton. Il est encore très difficile de dire comment les baisses de la production de coton chinoise et le déclin encore plus spectaculaire des importations chinoises de coton vont se répercuter sur les prix des marchés mondiaux. Beaucoup dépendra de la manière dont les marchés réagiront à l’annonce de chiffres spécifiques sur la production et le commerce. Cependant, étant donné le niveau des stocks mondiaux, le fléchissement de la demande chinoise d’importations pourrait avoir un impact plus grand sur les prix des marchés que le déclin de la production de coton chinoise.

Dans ce contexte, l’établissement d’un fonds de stabilisation des prix des récoltes en Tanzanie pourrait apparaître comme une mesure opportune pour tenter de réduire les conséquences de la volatilité des prix sur la production.

Étant donné l’influence croissante de la politique chinoise sur les prix du coton sur les marchés mondiaux, les gouvernements ACP des pays producteurs de coton pourraient souhaiter envisager une approche conjointe vis-à-vis du gouvernement chinois pour appuyer la mise en place et la gestion de tels mécanismes de stabilisation des prix du coton, ou d’initiatives similaires pour mieux gérer les conséquences de la volatilité des prix sur la production, en partie liées aux évolutions des politiques chinoises.

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