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De nouvelles règles d’étiquetage de l’UE pourraient poser problème

26 janvier 2014

Le règlement de l’UE régissant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires devant entrer en vigueur en décembre 2014, le site web Foodnavigator.com a cherché à examiner son impact probable sur les secteurs européens de l’alimentation et des boissons. Selon la nouvelle règlementation, l’étiquetage nutritionnel va devenir obligatoire, les « apports journaliers recommandés » (AJR) étant remplacés par les « valeurs nutritionnelles de référence » (VNR). De nouvelles exigences en terme d’étiquetage des allergènes et lieux d’origine seront également introduites.

Un conseiller sur la législation alimentaire a commenté sur Foodnavigator.com que « la plupart des denrées alimentaires et des boissons actuellement vendues dans l’UE devraient nécessiter un nouvel étiquetage », les aliments vendus en vrac devant même être sujets à de nouvelles règlementations sur les allergènes. Les nouvelles règles d’étiquetage sur l’origine des produits signifient « qu’une société devrait indiquer si un produit est transformé dans un pays, et si l’ingrédient principal vient d’ailleurs ». Cette introduction d’étiquetage obligatoire est considérée comme un changement majeur, même si une période de transition plus longue, jusqu’à décembre 2016, devrait être accordée aux petites entreprises.

En ce qui concerne les exigences en termes d’étiquetage de l’origine, l’Association européenne du cacao (ECA) a demandé à ce que le chocolat soit exempté des exigences d’étiquetage obligatoire. Il est à craindre que le nouveau règlement qui demande que l’origine des ingrédients qui composent plus de 50 % de l’aliment soient individuellement spécifiées oblige les producteurs de chocolat à abandonner la pratique du mélange des fèves. D’après Confectionerynews.com, « le cacao est régulièrement mélangé dans les produits chocolatés car il s’agit d’une matière quotidiennement négociée sur les marchés, dont le prix, la disponibilité et la qualité varient significativement selon les conditions du marché et du temps ». L’ECA explique que « pour satisfaire à cette règle, l’industrie devrait retracer les origines spécifiques, séparer les sources et investir dans des lignes de traitement supplémentaires, une capacité de stockage plus grande, etc. La gestion du transport, des entrepôts et d’autres opérations relatives à la commercialisation pourraient aussi devoir être adaptées à ces nouvelles exigences ».

L’ACE a mis en évidence le précédent opéré par les autorités suisses, où une exemption d’étiquetage de l’origine a été obtenue pour le cacao.

Cependant, il faut remarquer que des étiquetages d’origine volontaires apparaissent déjà sur certains produits de chocolat.  

Commentaire éditorial

Des changements dans les exigences en matière d’étiquetage peuvent avoir d’importantes implications, comme le montre l’exemple de l’usage de cacao dans le chocolat. L’étiquetage obligatoire de l’origine pourrait, par exemple, nécessiter une série de nouveaux investissements, affectant potentiellement les producteurs, selon le maillon, de la chaine d’approvisionnement qui supportera les coûts de ces nouveaux investissements.

Cependant, l’introduction de l’étiquetage obligatoire de l’origine des matières premières utilisées dans les produits à valeur ajoutée, comme le chocolat, peut encourager la négociation de contrats d’approvisionnement de long terme pour des produits comme le cacao. Cela demanderait un changement radical dans les mécanismes de détermination des prix et une nouvelle approche de la négociation des contrats. Selon les types d’accords mis en place, cela pourrait permettre de réduire la vulnérabilité des pays exportateurs soumis à des évolutions de prix quotidiennes sur les marchés, réduisant ainsi leur vulnérabilité à la volatilité des prix.

De toute évidence, une analyse plus détaillée, secteur par secteur, des impacts possibles des nouvelles règles d’étiquetage de l’UE est nécessaire, y compris au regard des effets d’entraînement sur l’actuel fonctionnement des accords commerciaux pour des produits spécifiques. 

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