CTA
Petite police
Polic moyenne
Grande police
English |
Passer à l'anglais
Français
Passer au français
Filtrer par Questions agricoles
Produits de base
Régions
Type de publication
Filtrer par date

Rapport annuel de l’UE sur les interceptions phytosanitaires de produits de fournisseurs tiers

17 août 2014

Selon le rapport annuel pour 2013 de l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV) de l’UE, quelque 6 639 lots provenant de pays tiers ont été interceptés pour non-conformité aux exigences phytosanitaires de l’UE en vertu du « système de notification et d’alerte rapide basé sur le web pour les interceptions phytosanitaires » dans l’UE et en Suisse (EUROPHYT). Les notifications d’EUROPHYT sont utilisées par la CE pour évaluer les risques phytosanitaires et établir des calendriers d’inspection appropriés pour chaque combinaison de pays/produits.

Le rapport affirme qu’« environ un tiers des interceptions étaient dues à la présence d’organismes nuisibles (ON) » – même si approximativement 30 % des cas pour chaque ON identifié étaient le fruit de problèmes documentaires ou d’une non-conformité aux exigences de conditionnement. Les organismes nuisibles étaient « principalement interceptés dans les lots de fruits et légumes (plus de 70 %), suivis par les fleurs coupées et les plants ». Le rapport note également que, depuis 2009, il y a eu « une hausse continue du nombre de lots de fruits et légumes interceptés avec des ON », et que plusieurs lots sont « infestés de mouches des fruits non européennes, de mouches blanches et de Thrips ».

En 2012/13, « il y a eu une augmentation significative des interceptions de certains produits non réglementés » (courges Luffa sp. et Trichosanthes sp., poivrons, Amaranthus sp. et Colocasia sp.), qui ont probablement motivé l’élargissement des exigences phytosanitaires de l’UE.

En 2013, les lots interceptés provenaient de 158 pays tiers différents, le Kenya, le Ghana et la République dominicaine (RD) représentant 3,2 %, 2,9 % et 2,8 % respectivement (contre 11 % pour la Russie, 9 % pour l’Inde, 7,3 % pour les États-Unis, 6,4 % pour l’Inde et 5,6 % pour la Thaïlande). Les interceptions de produits provenant du Kenya ont décliné en 2013, tandis que celles du Ghana et de la RD ont continué à augmenter. Le rapport de l’OAV note que « l’augmentation significative des interceptions d’ON (…) pourrait justifier l’introduction de mesures supplémentaires spécifiques aux pays » pour les exportateurs de RD, entre autres.

Interceptions d’organismes nuisibles en provenance des pays ACP en 2013

  Nombre  d’interceptions Produit Nombre d’interceptions Principaux ON interceptés
Ghana 181

Courges Luffa spp.

Aubergines

Corchorus spp.

120

15

12

Thrips spp., mouche des fruits non eur.

Thrips spp.

Bemis tabaci

RD 173

Courges Momordica spp.

Mangues

Aubergines

Poivrons

68

45

32

16

Thrips spp.

Mouche des fruits non européenne Thrips spp.

Anthonomus eugenii, Spodoptera sp.

Kenya 100

Courges Momordica spp.

Mangues

Gypsophyla spp.

35

17

15

Thrips spp., mouche des fruits non eur.

Mouche des fruits non européenne Mineuse des feuilles Liriomyza spp.

Ouganda 51 Roses 36 Spodoptera littoralis

Source : Europhyt 2013 Food and Veterinary Office Annual Report, 2014 (voir ci-dessous).

Le Kenya figurait également sur la liste des pays tiers pour lesquels des produits ont été interceptés en raison de l’absence ou de l’inadéquation des certificats phytosanitaires.

La part du Royaume-Uni dans les interceptions totales de lots pour des raisons phytosanitaires a fortement augmenté entre 2009 et 2013 – passant de 6,5 % en 2009 à 20,3 % du total de l’UE en 2013. En effet, entre 2009 et 2013, le nombre d’interceptions par le Royaume-Uni d’importations de pays tiers dues à la détection d’ON a été multiplié par cinq, comparé à une augmentation de 33 % sur l’ensemble de l’UE. D’après le rapport, le Royaume-Uni représentait « 46,3 % des lots contenant des ON » interceptés en 2013.

Le rapport de l’OAV note que « pour certains [États membres] le nombre de notifications pour les produits importés ne semble pas proportionnel au volume d’importations d’articles réglementés ».

Commentaire éditorial

L’augmentation du nombre total d’interceptions par le Royaume-Uni, et en particulier des détections d’organismes nuisibles, coïncide avec la réforme des mesures de protection phytosanitaire du Royaume-Uni, conçue pour augmenter l’efficience et l’efficacité des inspections phytosanitaires (voir article Agritrade «  Le Royaume-Uni adopte le plein recouvrement des coûts pour les inspectio... », 9 juin 2014).

La plus grande efficience et efficacité des services d’inspection phytosanitaire du Royaume-Uni pourrait aisément expliquer l’augmentation de la fréquence des interceptions pour des raisons phytosanitaires de produits provenant du Kenya et du Ghana, et même de la RD. Les exportateurs ACP vers d’autres marchés de l’UE peuvent subir moins d’interceptions phytosanitaires, tout simplement parce que les contrôles phytosanitaires sont mis en œuvre de manière moins rigoureuse qu’au Royaume-Uni.

Cela a des implications commerciales considérables, puisque la CE utilise les notifications EUROPHYT pour évaluer les risques phytosanitaires et établir les calendriers d’inspection appropriés pour chaque combinaison de pays/produits.

Les pays ACP, dont le principal marché européen est le Royaume-Uni, pourraient ainsi être confrontés à des inspections plus fréquentes (pour un coût général plus élevé). Cela ne signifie pas nécessairement que leurs exportations sont davantage susceptibles de contenir des organismes nuisibles mais que – du fait des réformes menées depuis 2010 – les services d’inspection britanniques sont plus susceptibles que n’importe quel autre service des États membres de l’UE de détecter ces organismes nuisibles. 

Commenter

Termes et conditions