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Une nouvelle politique en matière de biocarburants pourrait venir stimuler le secteur sucrier du Zimbabwe

30 janvier 2012

D’après un rapport publié par l’USDA, une nouvelle politique en matière de biocarburants au Zimbabwe devrait profiter aux producteurs de canne à sucre, puisque l’accord de prix pour le sucre « garantira que les agriculteurs sortent gagnants sur l’ensemble de la filière (c’est-à-dire le sucre, l’éthanol et la bagasse) ». D’autres mesures sont conçues pour promouvoir la consommation de biocarburant (par ex. via le retrait de la taxe carbone sur l’éthanol) et stimuler la production, dans le but de produire « au moins 10 pour cent des besoins en carburants liquides du pays à l’horizon 2017 ».

Actuellement, la production d’éthanol du Zimbabwe « est principalement basée sur la canne à sucre en tant que matière première de choix ». En 2009, les États de Triangle et Hippo Valley ont redémarré la production d’éthanol de qualité carburant, avec une capacité de 1 million de litres, tandis qu’en septembre 2011 une distillerie d’éthanol d’un montant de 600 millions $US s’est ouverte dans la zone de production sucrière du sud-est du pays à Chisumbanje. Cette entreprise conjointe possède une capacité de 100 millions de litres par an au cours de la première phase. Près de 5 500 hectares de canne à sucre ont été développés par le partenaire privé, et 11 000 hectares supplémentaires sont prévus pour janvier 2012. En outre, les petits cultivateurs devraient planter de la canne à sucre sur 10 000 autres hectares. La cogénération d’électricité devrait être développée parallèlement à la production d’éthanol.

Un cadre politique pour le mélange de l’éthanol se fait toujours attendre, un objectif de mélange de 10 % ayant été initialement prévu. Toutefois, des facteurs climatiques et d’altitude permettraient techniquement un taux de mélange jusqu’à 25 %.

La production de biodiesel reposait auparavant sur le jatropha en tant qu’intrant. Toutefois, des contraintes financières au sein de l’agence gouvernementale chargée du déploiement de ce programme ont provoqué son échec. En vertu de cette nouvelle politique, les intrants utilisés dans la production de biodiesel devraient être diversifiés.

Commentaire éditorial

S’agissant des producteurs de sucre régionaux, un aspect important du nouveau cadre réglementaire zimbabwéen en matière de biocarburants a trait aux dispositions visant à s’assurer que les producteurs de canne à sucre retirent des bénéfices financiers de tous les produits de l’industrie de la canne à sucre. Ceci n’est pas le cas dans un certain nombre de pays producteurs de sucre voisins, où les paiements aux producteurs de canne à sucre sont uniquement basés sur les revenus de la vente de sucre brut et de mélasses (y compris la valeur des mélasses utilisées pour produire des produits à valeur ajoutée tels que l’éthanol et l’alcool).

Étant donné les futures réformes du régime sucrier de l’UE, qui sont susceptibles de réduire le prix payé pour les importations de sucre brut des fournisseurs ACP et d’exercer une pression baissière sur les cours sucriers mondiaux, garantir que les producteurs de canne à sucre soient en mesure de profiter pleinement des revenus générés par la vente des produits à base de canne à sucre semble être un défi important sur le plan réglementaire à travers un certain nombre de pays de la région d’Afrique orientale et australe. 

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