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Les mesures de promotion des produits agricoles de l’UE vont être développées

26 janvier 2014

La CE a annoncé des plans visant à élargir et recentrer sa « politique d'information et de promotion des produits agricoles et alimentaires européens ». Le budget sera triplé (passant de 61 millions à 200 millions €) avec un accent plus marqué sur les marchés externes (ce qui signifie que le soutien fourni aux programmes orientés vers l’extérieur augmentera par rapport à la moyenne de 30 % du total sur la période 2001-2011). Les programmes axés sur les marchés externes pourront recevoir jusqu’à 60 % des fonds (contre 50 %), les organisations de producteurs étant maintenant autorisées à en bénéficier directement.

Les priorités annuelles du financement seront définies pour garantir une approche plus complète, les activités financées « devant agir comme une clé pour ouvrir de nouveaux marchés », en particulier celles couvertes par les accords commerciaux de l’UE nouvellement conclus.

D’autres produits deviendront également éligibles au soutien, notamment les produits transformés (les produits dits non annexe I). Les programmes doivent cependant avoir une dimension européenne spécifique (c’est-à-dire qu’ils doivent être conformes à l’accent politique mis sur des produits sains, obtenus conformément à des normes de qualité européennes strictes). D’après le commissaire à l’agriculture de l’UE, Dacian Cioloş, « le secteur agricole et agroalimentaire est bien connu pour la qualité de ses produits et sa conformité à des normes inégalées ailleurs dans le monde ». Les exportations actuelles s’élèvent à 110 milliards € par an.

Les programmes mis en œuvre dans le cadre de cette politique visent à accroître la sensibilisation des consommateurs aux caractéristiques des produits de l’UE. Les types d’activités qui peuvent être soutenus comprennent les campagnes publicitaires, les promotions des points de vente, les campagnes de relations publiques, la participation aux expositions et foires commerciales et à des activités similaires.

La CE fournira un soutien technique plus important aux activités ciblant les marchés des pays tiers, « par exemple en compilant des données commerciales sur les marchés étrangers ». Une agence exécutive déléguée sera créée pour gérer le programme élargi, dans le but de renforcer l’expertise de la CE dans ce domaine.

Une triple justification pour le programme élargi de l’UE est avancée :

  1. Les principaux partenaires commerciaux de l’UE ont fréquemment recours aux outils promotionnels.
  2. Il existe de nouvelles opportunités d’exportation dans les pays tiers découlant des structures changeantes de la demande mondiale (en particulier en ce qui concerne l’Asie).
  3. De nouvelles opportunités d’exportation sont créées pour les exportateurs agroalimentaires de l’UE du fait de la conclusion des accords de ZLE de l’UE (avec une valeur actuelle pour les produits agroalimentaires de 35 milliards € mais avec des possibilités d’augmentation importantes).

Ceci est considéré comme étant « une opportunité stratégique et capitale pour le secteur agroalimentaire européen qui devrait (…) être saisie grâce à une politique ambitieuse et innovante ».

Le programme de l’UE s’ajoute aux programmes nationaux des États membres pour la promotion des produits du secteur agroalimentaire. 

Commentaire éditorial

S’agissant de la dimension externe, le nouveau programme élargi de mesures de promotion peut être considéré comme faisant partie intégrante des efforts visant à moderniser les instruments politiques de la PAC. Il convient de l’envisager dans le contexte de l’orientation croissante de la politique agricole de l’UE vers les exportations de produits différenciés en termes de qualité, et de la décision prise en 2013 de fixer toutes les restitutions à l’exportation à zéro.

À l’exception de l’Afrique du Sud (et par voie de conséquence l’arrière-pays économique desservi par les détaillants et distributeurs sud-africains), les mesures de promotion dans les pays tiers ne ciblent pas directement les marchés ACP. Cependant, étant donné l’accent mis sur l’exploitation des nouvelles opportunités au titre des accords de ZLE, cela pourrait changer.

Il convient de noter que l’Afrique du Sud, qui est ciblée par un groupe de l’UE d’accès au marché (comprenant la CE, les États membres et les entreprises privées représentées dans le pays cible), a gagné en importance en tant que destination pour les exportations du secteur agroalimentaire de l’UE depuis la conclusion de l’Accord sur le commerce, le développement et la coopération UE-Afrique du Sud et le démantèlement progressif des droits de douane autour du marché de la SACU.

Ceci étant dit, les principaux impacts des mesures de promotion de l’UE sur les pays ACP sont susceptibles d’être ressentis en termes d’intensification accrue de la concurrence sur les marchés des pays tiers, en particulier en Asie et aux États-Unis, une concurrence dont il faudra tenir compte dans les efforts spécifiques de diversification du marché déployés par les pays ACP individuels ciblant les marchés de produits différenciés en termes de qualité.

Plus généralement, l’élargissement du programme de l’UE met en lumière l’importance des programmes de promotion financés par le secteur public pour aider les pays à tirer profit des nouvelles opportunités découlant des structures changeantes de la demande et de la conclusion de nouveaux accords commerciaux.

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