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« Le poisson namibien ne doit pas être retenu en otage par un marché unique », affirme le ministre

22 juillet 2013

« La Namibie ne doit pas se laisser prendre en otage par un marché unique », a déclaré le ministre namibien du Commerce et de l’Industrie, appelant les parties prenantes des pêcheries à diversifier leurs marchés et à développer les activités de transformation à plus forte valeur ajoutée pour leurs produits. Il a souligné que des progrès ont été réalisés dans les négociations d’accord de partenariat économique (APE) avec l’UE, mais la Namibie doit se conformer au délai unilatéral du 1er octobre 2014 pour ses accords d’accès au marché et « le pays doit aussi se préparer au pire ».

Invité à commenter l’impact négatif potentiel sur la Namibie de la crise économique dans des pays tels que l’Espagne – un marché d’exportation clé pour le poisson namibien – le Chef de la Division pour l’Afrique australe du Service européen pour l’action extérieure a souligné que la Namibie dispose d’un marché de niche pour la plupart des produits qu’elle exporte vers l’UE, notamment son poisson de qualité supérieure. Ces exportations trouveront toujours un marché.

Au même moment, les fournisseurs namibiens de merlu ont annoncé que les prix augmentaient étant donné que l’offre actuelle de merlu de la Namibie ne peut satisfaire à la demande de l’UE. Il y a deux raisons principales à cela : tout d’abord, il existe une forte demande des pays de l’UE tels que l’Italie, le Portugal et la France, qui étaient précédemment approvisionnés par l’Espagne au travers d’une filiale de Pescanova en Namibie. La multinationale espagnole connaît des problèmes financiers, et certaines sources affirment que la flotte Pescanova en Namibie est à l’arrêt. Par ailleurs, le quota de merlu de la Namibie a été réduit de 170 000 tonnes à 140 000 tonnes, générant un déficit de matière première. Pescanova détenait environ 22 % du quota de 2013 et, là où la flotte ne pêche pas, la pénurie n’en sera que plus importante.

La transformation à plus forte valeur ajoutée de merlu est également une nouvelle tendance en Namibie. Les prix des produits simples tels que les filets avec peau étêtés et éviscérés n’ont pas augmenté autant que les produits à plus forte valeur ajoutée tels que les filets de merlu recomposés, les filets sans peau et les morceaux nobles : « la transformation à plus forte valeur ajoutée permet d’ouvrir la porte des marchés haut de gamme », a déclaré un représentant du secteur.

Autre changement dans le commerce de poisson namibien est le fait que le maquereau est en passe de remplacer le merlu en tant que principal générateur de revenus, affirme le ministre de la Pêche. Le chinchard, perçu par certains comme un produit bas de gamme, présente un énorme potentiel du fait de sa popularité sur le marché africain. Les activités de transformation à plus forte valeur ajoutée se développent également pour le chinchard, avec des produits tels que le chinchard fumé et la soupe de chinchard.

Commentaire éditorial

La situation financière précaire dans laquelle se trouve la multinationale espagnole Pescanova – et le fait que sa flotte ne travaille pas comme d’habitude en Namibie – contribue à changer la dynamique du secteur de la pêche namibien. Alors qu’auparavant le merlu était exporté en tant que matière première vers l’UE pour y être transformé, le secteur namibien du merlu s’intéresse de plus en plus à la transformation locale à plus forte valeur ajoutée. Les marchés régionaux, en particulier pour les petits pélagiques, sont devenus attractifs pour les producteurs namibiens. Le secteur namibien diversifie de plus en plus ses marchés, géographiquement et en termes de variétés de produits proposés.

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