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Le rôle du genre dans les filières mondiales de pêche

28 janvier 2013

Une étude publiée en décembre 2012 par Globefish sur le rôle du genre dans les filières mondiales de pêche décrit le rôle des femmes dans les filières de pêche, en examinant l’ampleur de l’accès et du contrôle des femmes dans ces filières de pêche dans les pays sélectionnés, notamment plusieurs pays africains, tels que le Ghana, le Nigeria, le Zimbabwe et la Tanzanie.

Généralement, les femmes travaillent en tant qu’ouvrières dans la pêche, la commercialisation et la transformation ainsi que comme personnel aidant pour les familles vivant de la  pêche. Souvent moins instruites, elles ont tendance à se concentrer sur le segment des produits bas de gamme. Les hommes ont tendance à dominer les canaux commerciaux des espèces ayant une valeur commerciale élevée telles que le thon et l’espadon, tandis que les femmes ont principalement accès à des espèces ayant une valeur économique inférieure comme les petits pélagiques, à destination des marchés locaux et pour consommation directe.

L’étude souligne que cela est dû à un manque d’accès aux ressources économiques. Elle souligne également que « si l’on ajoute les faibles connaissances sur la demande de poisson et les faibles connexions commerciales », ceci exclut les femmes des marchés les plus rentables.

Le fait que les femmes actives dans ces filières travaillent avec un produit périssable comme le poisson ajoute un paramètre supplémentaire. En raison de la durée de conservation limitée des produits de la pêche, et de l’importance capitale de la sécurité des denrées alimentaires qui dépend souvent de la manière dont le poisson est manipulé et conservé, « ces facteurs rendent ces filières complexes, en particulier lorsque l’on considère d’autres facteurs tels que la variabilité de la demande et des prix, et les facteurs environnementaux ».

Vu la participation plus fréquente dans le commerce international de poisson, il conviendra de relever de nouveaux défis pour être rentable, minimiser les coûts et satisfaire aux exigences spécifiques des marchés internationaux. Une des principales exigences pour pouvoir relever ces défis est l’accès aux informations de marché. La collaboration entre les différents producteurs, et un accès facile au crédit, sont également cruciaux. Mais l’étude montre que le genre des parties prenantes est un facteur important en termes d’accès à l’information et aux investissements.

Une autre étude se penche sur les expériences de divers pays qui ont tenté de surmonter les inégalités entre les sexes dans les filières du poisson, ce qui implique de fournir un meilleur accès au crédit et aux investissements, et un meilleur accès à l’information sur les dynamiques de marché.

Commentaire éditorial

Cette étude souligne, à juste titre, qu’un aspect clé permettant d’améliorer l’accès et les bénéfices du commerce international de poisson est que les producteurs de produits de la pêche et de l’aquaculture, hommes ou femmes, aient accès à des informations sur les dynamiques de marché. Dans ce contexte, il convient de rappeler que l’UE établit actuellement un système de surveillance des prix du poisson et des produits de l’aquaculture et de fourniture d’informations sur les dynamiques de marché. Les producteurs ACP, qui ont de plus en plus accès à Internet, pourraient trouver cet outil utile pour mieux comprendre les dynamiques de marché et comprendre les mécanismes de formation des prix pour les produits ACP vendus sur les marchés de l’UE. 

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