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Pescanova : Six mois de scandale pour le géant déchu

28 septembre 2013

Pescanova a déposé le bilan il y a 6 mois, et le magazine en ligne Undercurrent News consacre une page spéciale pour l’occasion, passant en revue les principaux événements des 6 derniers mois.

Undercurrent News rappelle qu’avant cette annonce, Pescanova était citée en exemple de l’intégration verticale réussie, contrôlant la chaîne d’approvisionnement depuis les navires de pêche et les infrastructures d’aquaculture de par le monde, jusqu’aux détaillants vendant les produits de la marque Pescanova. Cependant, «il est apparu par la suite que cet empire avait été bâti sur la fraude, la dette réelle de l’entreprise frôlant les 3,6 milliards ».

Pescanova compte plus de 80 filiales dans le monde entier, y compris au Mozambique (Pescamar, Pescabom, Efripel), en Namibie (Novanam), en Angola (Novapesca), en Afrique du Sud (Novagroup), au Chili (Pesca Chile) et en Argentine (Argenova).

Pour l’heure, Pescafina – la plus grande filiale de Pescanova, qui agit en tant que point de vente pour les produits de la mer de Pescanova du monde entier, y compris des produits venant de Namibie et du Mozambique – est également menacée de faillite.

Au début de « l’affaire Pescanova », Novanam – la filiale namibienne de Pescanova active dans la pêche et la transformation de merlu – avait affirmé que la procédure d’insolvabilité engagée à l’encontre de Pescanova « n’aurait pas de conséquences sur son activité ». Début juin, cependant, El Economista révélait que Pescanova avait caché sa dette colossale dans un « réseau opaque d’entreprises ». La filiale namibienne de Pescanova, Novanam, pourrait donc être particulièrement endettée, avec une dette de plus €400 millions.

D’après le plan de redressement de Pescanova, la seule mesure que l’entreprise peut prendre est de se mettre d’accord avec les banques créancières pour refinancer sa dette. Par ailleurs, « ses activités non stratégiques peuvent être vendues et capitalisées pour combler un trou de €1 667 millions », déclare La Opinión. Par la suite, des sources citées dans La Opinión ont suggéré que Pacific Andes, un des plus grands groupes mondiaux de produits de la mer, était intéressé par le rachat de Novanam.

Commentaire éditorial

Plusieurs pays ACP offrent des conditions attractives aux entreprises étrangères pour attirer les investissements dans leurs pêcheries: faibles taxes, droits d’accès aux pêcheries, etc. Cependant, comme le démontre l’affaire Pescanova, ces investissements peuvent ne pas être suffisamment protégés au cas où l’entreprise étrangère rencontrerait des difficultés. Dans le cas des entreprises basées dans l’UE, depuis l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en 2010, la « protection des investissements » est devenue une prérogative de l’UE. Il serait judicieux que les pays ACP insistent pour que ce point soit abordé dans les dialogues régionaux, de façon à ce que les investissements européens dans les pêcheries ACP soient totalement transparents – les empêchant ainsi de « cacher leurs dettes » dans leurs filiales ACP – et que les activités générées par ces investissements bénéficient d’une sorte de protection.

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