CTA
Petite police
Polic moyenne
Grande police
English |
Passer à l'anglais
Français
Passer au français
Filtrer par Questions pêche
Régions
Type de publication
Filtrer par date

La Mauritanie propose aux entreprises de l’UE de réaffecter leurs activités en Mauritanie

29 avril 2013

La Commission de la pêche du Parlement européen a décidé de reporter son vote sur le protocole UE-Mauritanie. En Mauritanie, ceci est considéré par plusieurs comme « une victoire au premier tour » pour les armateurs espagnols, qui s’attendent à ce que le Comité scientifique conjoint, qui se tient début avril, propose des recommandations qui confirmeraient le bon état des stocks de poulpe, et qui espèrent que cela ré-ouvrira l’accès de la pêcherie aux navires espagnols.

Au même moment, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, a rencontré le président mauritanien pour évaluer le protocole d’APP. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, a déclaré qu’il aidera les entreprises de pêche espagnoles à s’installer dans son pays en obtenant des emplois et en participant aux exportations.

En réponse à cette proposition de réaffecter leurs activités en Mauritanie, les opérateurs espagnols ont souligné qu’ils n’étaient pas rassurés par le climat des affaires dans le pays. Par le passé, des dizaines d’opérateurs espagnols ayant investi dans les entreprises conjointes de pêche ont été dépossédés de leurs investissements en raison du manque de protection juridique.

Commentaire éditorial

Certains confondent l’état des stocks, de poulpe dans ce cas, et la possibilité qu’il y ait un « excédent » de ressources pouvant être capturées par les flottes en eaux lointaines, telles que l’UE. Les scientifiques européens et mauritaniens fourniront ensemble des indications sur l’état des stocks, en fonctions des meilleures données disponibles. Mais c’est à l’État côtier mauritanien de décider qui va capturer ces ressources, et si une partie des ressources qui ne peuvent pas être capturées localement peuvent être proposées en tant qu’« excédent » aux flottes en eaux lointaines. L’écho de la discussion entre le président de la Mauritanie et le ministre espagnol des Affaires étrangères semble indiquer que la Mauritanie préférerait que les navires de l’UE changent de pavillon pour prendre pavillon mauritanien – probablement par le biais de la constitution d’entreprises conjointes – pour remplacer une flotte industrielle vieillissante. Si cela devait être le cas – en supposant que les opérateurs espagnols surmontent leurs réticences – un cadre transparent devra être mis en place pour assurer que le transfert de capacités n’affecte pas négativement la durabilité des pêcheries et les communautés de pêche qui en dépendent.

Commenter

Termes et conditions